1. |
Charlevoix ventre infini
04:36
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Entre monts et marées
Sortir de l’enfance
Entre monts et marées
Sortir de l’enfance
Et Charlevoix ventre infini
Charlevoix ventre infini
Pays mère et Dieu
Terre mère et Dieu
Saint-Joseph-de-la-Rive
Assomption de la Vierge
Jacques Cartier sur la grève
Monts et voiles immergés
Et Charlevoix ventre infini
Charlevoix ventre infini
Pays mère et Dieu
Terre mère et Dieu
Domagaya volé
Taignoagny volé
Stadaconé volé
Oshelaga volé
Et des oiseaux comme des brins d’herbes
Couché collé sur la terre de Caïn
Ventre grand et superbe
Aimer le tout et le rien
Aimer le tout et le rien
Se couvre d’eau à chaque marée
Se couvre d’eau à chaque marée
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2. |
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Les pommiers envahis par la
brousse sont à déterrer
J’ai marché dans le champ de long
En large pour me trouver
Changer de nom changer de nais-
sance de lieu de maison de saison
Je cherche un pays à nommer
Je veux me nommer
Quand tu parles ça résonne en d’dans
Grand-Louis abbé Moisan
Goélette et bateau de tire
Tirent sur moi jambant
Champ de blé ou champ entréflé
Fait couler mes yeux enneigés
Je cherche un pays à nommer
Je veux me nommer
Journée chaude d’août ou septembre
Feuilles en tombance
Combien d’heures combien de cailloux
Pour quitter ma fiance
Ma mie moi mes rêves à l’envers
La lune sur ta tête ta terre
Je cherche un pays à nommer
Je veux me nommer
Marsouin blanc au sourire qui pleure
Percé dans le ventre
Lance et crocs dards dans le canot
Faces d’épouvante
Tue ton frère pour ton grand plaisir
Mange son sourire et vivre
Passion d’homme de femme et d’enfant
Grande énervation
Chapeau d’toile voile et sacrement
Mordre son enfant
Trouver l’heure uni à son règne
L’ambition de voir quequ’chose de beau
Je cherche un pays à nommer
Je veux me nommer
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3. |
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Il me tenait sur ses genoux
Sur le banc du piano blanc
Et le ciel était rempli de lumière
Les murs tremblaient à genoux
J’ai prié beauté de sang
Pour ne jamais être une bête c’était hier
L’amour ciel de tremblement
De terre qui tombe sur moi enfant
Quand j’tais p’tit j’le protégeais
Dev’nu grand il m’a mangé
J’ai pas su fermer ses yeux de colère
Sous les pommiers blancs d’ivoire
Mon père tuait les renards
Et coupait les glaces en deux comme Dieu le père
L’amour ciel de tremblement
De terre qui tombe sur moi enfant
L’amour à sept heures le matin
Dans la montagne marié à un sapin
Le chien est
Entré dans
Mon lit
J’ai eu peur
J’ai cassé
Le cou du chat
Je l’sais pas si on va me pardonner
L’amour ciel de tremblement
De terre qui tombe sur moi enfant
L’amour à sept heures le matin
Sans voile mon père me prend la main
Avec mes sœurs dans un nuage de fougères
J’aurais voulu dire combien j’trouvais ça beau
Pis si mon heure est su’l’bord de la falaise
Les enfants causent près du piano
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4. |
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Composée par Louis Bergeron et ses amis de la boîte à chanson L’Amarrée (1968)
Il faut s’amener avec le vent
Un brin de foin entre les dents
Virer trois fois, crier, chanter
Parler aux gens s’mouiller les pieds
Par la Misère ou les Bouleaux
On vient s’asseoir au bord de l’eau
Début printemps, les capitaines
Savent saison de grande peine
Les goélettes ont faim de vagues
Se marieront en grande mer
Et pour union échangeront bagues
Il ne faut plus rêver de terre
Il faut s’amener avec le vent
Un brin de foin entre les dents
Virer trois fois, crier, chanter
Parler aux gens s’mouiller les pieds
Par la Misère ou les Bouleaux
On vient s’asseoir au bord de l’eau
Cousin Philippe a vingt arpents
Trois bâtiments dix-sept enfants
À la charrue sous les pommiers
Y’a pas grand’terre à labourer
Avec des fils en mois de mai
Faut être fiers, voici l’été
Il faut s’amener avec le vent
Un brin de foin entre les dents
Virer trois fois, crier, chanter
Parler aux gens s’mouiller les pieds
Par la Misère ou les Bouleaux
On vient s’asseoir au bord de l’eau
On va ti voir Donat de l’Anse
Y nous parlera de l’eau qui danse
Ça fait trente ans que j’pêche icitte
J’en ai ti pris des éperlans
Faut que j’te dise en attendant
Y faut que j’parte, a monte si vite
Il faut s’amener avec le vent
Un brin de foin entre les dents
Virer trois fois, crier, chanter
Parler aux gens s’mouiller les pieds
Par la Misère ou les Bouleaux
On vient s’asseoir au bord de l’eau
C’est décembre et fleurs de neige
Les arbres nus font un cortège
Tendent les bras, tournent la tête
Un enfant passe, c’est une fête
Et c’est maintenant que tu arrives
Voici pour toi le temps de vivre
La la la…
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5. |
Le château
04:36
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Enfant nu sur la colline
Baise les oiseaux
Chantez clarinettes dignes
Amour animaux
Voix cassée et membres vignes
Autour du château
Glaise grise et assassine
Anguille sans la peau
Marcher seul jusqu’à l’église et
Revenir sous le clair de lune
Montagnes et ruisseaux de bruine
Coulent dans mes os
Si longtemps si longtemps
Et avant et avant
Bête noire sous-marine
Mord à pleines dents
Saison comble mes désirs
Astres épatants
Tournent dans un grand délire
Filet rouge sang
Quand la terre s’est écroulée et
Que le fleuve l’a mangée j’ai
Compris qu’on ne peut créer
Qu’avecque violence
Merveilles et forêts brulées
Poussent dans ma panse
Dieu vivant Dieu vivant
Si longtemps et avant
Amour oiseau du printemps
En mon cœur descends
Amour oiseau du printemps
En mon cœur descends
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6. |
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Quand je t’ai croisée à l’université
Avec ton chum et avec tes amies
Ça m’a mis à l’envers
J’ai débarré mon bicycle du taxi
T’as fait semblant de n’pas me connaître
Ça m’a mis à l’envers
T’as regardé dans l’autre direction
J’t’ai dit tu vas quand même pas m’ignorer
Alors tu t’es mise à me dire des choses horribles
Comme ciao
Quand je t’ai croisée avec ton papa
T’étais si fière de t’en être remise
Ça m’a mis à l’envers
Noël était passé comme un taxi
T’avais fêté avec tous tes papas
Ça m’a mis à l’endroit
Quel genre de vie que j’aurais voulu
Revivre l’enfance et tous les débuts
Alors tu t’es mise à me dire des choses horribles
Comme ciao
Quand t’es partie t’as jamais rien rangé
T’as laissé tes ch’veux dans mes t-shirts
Ça m’a mis à l’envers
Pis quand j’te vois c’est comme mourir une autre fois
J’sais ben qu’tu fais d’ton mieux mais c’est peu
Ça m’a mis à l’envers
J’aurais aimé ça juste te dire bonjour ou bye
Mais y’est toujours trop tard y faut qu’j’m’en aille
Faut
Sur les toilettes du monde je m’assis
Et je repense à notre voyage
En Croatie
Sur les poubelles de fer je m’ennuie
Sur les pieux noirs des rues je m’appuie
Ça m’a mis à l’envers
Quand je t’ai vue avec ton p’tit chumey
Faire la grande roue dans l’allée des casiers
Ça m’a mis à l’envers
J’ai pris mon bike j’ai roulé sur Sherbrooke
J’ai monté la montagne dans la neige
Ça m’a mis à l’envers
Les p’tits oiseaux du matin sont partis
J’ai déjeuné dans la boucane
Avec ma nouvelle blonde
J’ai pas perdu l’envie d’te revoir
Mais j’ai décidé que j’te r’verrais plus
Ça m’a mis à l’envers
Quand tu buvais ta coupe de Campari
J’me suis étouffé dans mon latte
Comme un esti d’cave
J’aurais aimé ça juste te dire bonjour ou bye
Mais y’est toujours trop tard y faut qu’j’m’en aille
Faut que j’m’en aille
Que j’m’en aille
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7. |
Ça va ça va
02:56
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Et si je n’ai pas d’enfant
Alors c’est quoi alors c’est quoi
Et si je n’ai pas d’amante
Alors c’est quoi alors c’est quoi
Si je suis seul dans la vie
C’est quoi la vie c’est quoi la vie
Si je perds tous mes amis
Alors c’est quoi alors c’est quoi
Lâche juste pas
Fais-toi en pas
Ça va ça va
Si je fais rien de ma vie
C’est quoi la vie c’est quoi la vie
Si je meurs et qu’on m’oublie
Alors c’est quoi alors c’est quoi
Lâche juste pas
Fais-toi en pas
Ça va ça va
Comme les parents d’mes parents
Qui ont pleuré en m’accouchant
Comme les enfants d’mes enfants
Qui sont mort-nés en m’accouchant
Quand je suis seul j’suis pas seul
J’fais comme si y’était avec moi
J’prends l’oreiller dans mes bras
T’es encore là t’es encore là
Lâche juste pas
Fais-toi en pas
Ça va ça va
J’voudrais aimer
J’voudrais donner
Faire un bébé
J’voudrais tomber en amour avec toi
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8. |
Jésus rouge Jésus noir
04:17
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Triste à mourir
Pris de l’angoisse
Triste à mourir
Pris de l’angoisse
Tout est possible
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Ma mère est née
Dans un glacier
Ma mère est née
Dans un glacier
La chair est forte
L’esprit est de sang
Coule de tes seins
Coule dans ma bouche
Angoisse et tourment
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Trahis tes amis
Si ce n’est pas moi que je tue
Tue tes parents
alors c’est toi que je tue
Trahis tes amis
Si ce n’est pas moi que je tue
Tue tes parents
alors c’est toi que je tue
Tout est possible
Peur de la mort
Épée sur ma tête
Prête à tomber
Épée sur ma tête
Prête à tomber
Je vais te parler
Je t’ai toujours aimée
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Triste à mourir
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Si ce n’est pas moi que je tue alors c’est toi que je tue
Tout est possible
Peur de la mort
Tout est possible
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9. |
Gethsémani
03:25
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Et si seulement
Je n’avais pas
À boire la coupe
Mais c’est
Pas comme je l’veux mais comme tu
Et si seulement
Tu n’avais pas
Fermé les yeux
Mais c’est
Pas comme je l’veux mais comme tu
L’veux c’est toi qui vas décider
Toute ma vie
J’ai raté toute ma vie
Mais je r’commence
Mais je r’commence
Et si seulement
Sous les branchages
Le vent changeait
Mais c’est
Pas comme je l’veux mais comme tu
Et si cette nuit
La mort venait
Casser la pierre
Mais c’est
Pas comme je l’veux mais comme tu
L’veux c’est toi qui vas tout gagner
Toute ma vie
J’ai raté toute ma vie
Mais je r’commence
Mais je r’commence
Et si cette nuit
Parlaient les cris
Me livre à lui
Mais c’est
Pas comme je l’veux mais comme tu
Si tout s’oublie
Perdre ma vie
J’ai bu la coupe
D’la mort
Pas comme je l’veux mais comme tu
L’veux c’est toi qui vas décider
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10. |
Ma mère au nord
04:10
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Ma mère au nord
Mon père au sud
Moi au milieu des brumes
L’Isle blanche en dérive
Ma mère
Loin de toi je m’ennuie
Malgré les champs rougis
Mon père à la dérive
Pris bateau à bon port
traversé les rasades
Vu le vent vu les vagues
qui me coupent à mon corps
Le nord tout escarpé
De mystère en trous d’eau
Qui n’ont jamais de fond
Je veux parler
Ma mère au nord
Mon père au sud
Moi au milieu des brumes
L’Isle blanche en dérive
Ma mère
Loin de toi je m’ennuie
Malgré les champs rougis
Mon père à la dérive
Accosté à un quai
qui n’a rien de ma chair
Roulé dans l’air brûlé
ombres noirs et désert
Maison d’ancienne noblesse
d’où coule la peinture
Des grimaces plein les murs
Je veux parler
Ma mère au nord
Mon père au sud
Moi au milieu des brumes
L’Isle blanche en dérive
Ma mère
Loin de toi je m’ennuie
Malgré les champs rougis
Mon père à la dérive
Paysage en peinture
éclaboussé de terre
Mont de roches à monter
pour voir au loin ma mère
Que je vois que j’appelle
mais que j’peux pas toucher
Montagnes d’arbres verts
Je veux parler
Ma mère au nord
Mon père au sud
Moi au milieu des brumes
L’Isle blanche en dérive
Ma mère
Loin de toi je m’ennuie
Malgré les champs rougis
Mon père à la dérive
Montagnes d’arbres bleus
Cratère des Éboulements
Berceau de mon enfant
Venu ou à venir
Des larmes plein les yeux
qui coulent dans la Baie
Génie de mes martyrs
Je veux parler
Ma mère au nord
Mon père au sud
Moi au milieu des brumes
L’Isle blanche en dérive
Ma mère
Loin de toi je m’ennuie
Malgré les champs rougis
Mon père à la dérive
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11. |
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Probablement composée par Madame Chauveau (vers 1920), qui habitait une maison grise devant la plage, peut-être la maison actuelle des Marceau, peut-être aussi quand on y pense la maison qui est juste avant celle des Poulin
Les Éboulements... boum bou boum
sont amusants... boum bou boum
Et c'est gaiement... boum bou boum
Que l'on s’y rend... boum bou boum
Au bout du quai... boum bou boum
Le cœur est gai... boum bou boum
Et sur la grève... boum bou boum
Le cœur s'élève... boum boum boum boum
Ainsi se passe dans l'allégresse
Ainsi se passe dans l'allégresse
La vie des zé-zé-zé des Éboulements
La vie des zé-zé-zé des Éboulements
Quand vous passerez... boum bou boum
Au fond d'la baie... boum bou boum
Vous entendrez... boum bou boum
Rire et chanter... boum bou boum
Rien d'étonnant... boum bou boum
À tout cela... boum bou boum
Aux Éboulements... boum bou boum
Le cœur est là... boum boum boum boum !
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Philémon Cimon Montreal, Québec
Infos
philemoncimon@gmail.com
Presse
danae@bonbonbon.ca
J’ai eu envie d’écrire pour les enfants, et je ne le savais pas. C’est arrivé par surprise. D’abord les belles choses, les choses dont j’ai rêvées étant enfant. Puis j’ai vu que je pouvais mettre des mots sur ce qui n’avait pas eu de mots.
Les chansons ont été écrites en une semaine, sans effort. Une chanson, un matin.
Tapé ak Nico+Adèle☀️
... more
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