1. |
Vaincre l'automne
03:25
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Seuls dans ta chambre La lumière d’ange
Septembre dehors Et dans ta chambre
L’automne est entré
Tu l’as laissé passer
Poser ses feuilles sur ton corsage
Égratigné
Et de page en page Dans tes cahiers
Tu m’as conté L’écho des années
Passée comme otage
Dans ta tête en saccage
Démaquillée
Hier
Pris dans tes bras
Pour une seconde
J’ai cru en toi
Pour une seconde
J’ai pas eu peur de tes yeux gris
Yeux de fillette abandonnée
J’suis pas ton père
Ni ton sauveur
Mais j’vais t’aimer
T’aimer un peu pour vaincre l’automne
J’vais t’aimer
T’aimer un peu pour vaincre l’automne
Et sers-moi fort
Sers-moi fort
Seuls dans ta chambre Le cou en sang
J’n’avais pas vu Le rouge de tes dents
Pointées dans ma peau
Suçant mes souvenirs
Suçant mon sang Fier et ardent
Suçant ma peur
Ma peur de toi Peur d’être à deux
Peur d’être seul Et d’être sérieux
Nu et saoul dans la neige
Ma peur d’être enterré
Peur d’être heureux
Hier
Pris dans tes bras
Pour une seconde
J’ai cru en toi
Pour une seconde
J’ai pas eu peur de tes yeux gris
Yeux de fillette abandonnée
J’suis pas ton père
Ni ton sauveur
Mais j’vais t’aimer
T’aimer un peu pour vaincre l’automne
J’vais t’aimer
T’aimer un peu pour vaincre l’automne
Et sers-moi fort
Sers-moi fort
J’vais t’aimer
Et dormir un peu pour vaincre l’automne
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2. |
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Suis-moi Au sud de toi
Suis-moi Au sud de toi
Suis-moi là où le soleil brillera sur toi
Suis-moi jusqu’à la lumière de Granada
Suis-moi Je rêve de toi
Suis-moi Je rêve de toi
On a juste un mois Je pense à toi
On part ensemble
On a juste un mois Je pense à toi
Mais pourquoi pas mourir ensemble
Crois-moi Je suis à toi
Crois-moi Je suis à toi
Crois-moi jusqu’à l’horizon de Valencia
Crois-moi jusqu’à l’horizon de toi et moi
Crois-moi jusqu’à l’horizon de Valencia
Crois-moi jusqu’à l’horizon de toi et moi
On a juste un mois Je pense à toi
On part ensemble
On a juste un mois Je pense à toi
Mais pourquoi pas mourir ensemble
La vie est courte l’amour en tremble
Mais pourquoi pas mourir ensemble
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3. |
Il neige
03:10
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Il neige il neige
Il neige sur ta tête
Il neige il neige
Il neige il neige encore
Surtout ici
Dans ce cagibi
De mamie
Il neige il neige
Et toi et toi tu rêves
Qu’il neige mais il neige
Seulement seulement ici
Dans ce cagibi
De gyprock pourri
Depuis depuis
Depuis que mamie est morte
Depuis qu’elle chante la pomme
Aux hommes scaphandres
Depuis que sans me pendre
Je parle parfois comme toi
Aux hommes scaphandres
Pour t’entendre
Il neige il neige
Il neige dans tes os
Il neige il neige
Dans ton dos dans ton cerveau
Qui tombent à l’au secours
Qui crient tour à tour
Des folies depuis
Depuis que mamie divague
Depuis qu’elle drague sans bague
Les hommes pieuvres
Depuis que dans leurs bras de pieuvre
Tu sois comme moi pris froid
Dans l’embarras
De ta joie
Ta joie de fée caribou
Qui rêve de servir le père noël
Qui rêve de ciel qui rêve de miel
Qui coule le long de tes lèvres arc-en-ciel
Ma belle gazelle
Ma belle prunelle de mes yeux
Ma belle infidèle
Qui m’ensorcellement secrète
Qui joue à cachette
Dans mon cœur
Depuis que mamie est morte
Depuis que mamie est morte
Je pense à toi
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4. |
Dors poupée dors
03:17
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Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Tu souffles la couverture
Tu souffles la peau des murs
Tu griffes la peau des paumes
La paume des heures sans peur
Tais-toi Je dors
Comme un enfant gentil
Tais-toi Je dors
Comme un grain dans son riz
Comme une goutte dans son lit
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Tu manges la peau du chat
Les bras la tête sous tes pas
Tu manges la peau des yeux
Tu boudes l’espace entre nous deux
Tais-toi J’en ai marre
J’ai pas peur des départs
Tais-toi Il est tard
Laisse agir le plumard
Fais confiance au hasard
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Dors poupée Dors dors
Sous ta chevelure dors
Courage À l’abordage
Les femmes et les enfants sages
Courage À l’abordage
Le rivage est une plage déserte
Dors poupée Dors
Poupée dors
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5. |
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J’suis en retard j’ai trop tardé dans la baignoire
À regarder mon reflet couler dans le miroir
Des gouttes salées glissant sur mes joues fatiguées
C’est bien assez pour me captiver toute la journée
Je traîne j’avance en rigolant me rappelant
Toutes les conn’ries qu’j’ai bien pu dire le soir d’avant
Autour d’la table j’n’étais pas l’seul à délirer
Mieux vaut en rire que d’en pleurer
J’ai raté mon train encore une fois Demain matin j’s’rai avec toi
J’ai raté mon train encore une fois De loin en loin tu m’oublieras
J’aurais envie d’partir d’ici d’changer mon lit
En un avion qui parcourt la Terre sans raison
Puis d’survoler toutes les maisons d’mes compagnons
Pour une seconde leur dire salut j’suis revenu
Je traîne j’avance en rigolant me rappelant
Toutes les conn’ries qu’j’ai bien pu dire en te voyant
L’amour la Terre c’est bien qu’trop grand pour des enfants
Mieux vaut jouer aux innocents
J’ai raté mon train encore une fois Demain matin j’s’rai avec toi
J’ai raté mon train encore une fois De loin en loin tu m’oublieras
J’arrive toujours un peu trop tard
Bonjour voilà et au revoir
Et quand le soir tu viens me voir
C’est pour me parler d’mon départ
Je traîne j’avance en rigolant me rappelant
Toutes les conn’ries qu’j’ai bien pu dire en te voyant
L’amour la Terre c’est bien qu’trop grand pour des amants
Mieux vaut faire semblant qu’on s’comprend
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6. |
Je te mange
03:15
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Journée de larmes entre tes bras
J’ai eu la chance d’être avec toi
Clopin-clopant comme le pic bois
J’ai eu ton cœur sur un plateau
Partant de rien tu m’as construit
Un paysage en champs de riz
Un delta-plane en bandoulière
Et la mer sous mon escalier
J’avais des miettes tu m’as donné
Un beau gâteau en chocolat
J’aimais pas ça le chocolat
Tu m’as donné ton cœur brisé
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Journée pluvieuse entre tes seins
J’ai regardé la voie lactée
Verser sa mousse sur nos dessins
Et mettre à mort notre parade
J’ai bu ton lait j’ai bu ta bouche
J’ai bu ton cœur tout haletant
Je suis parti sur un coup de vent
Et j’t’ai rapporté le printemps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Douce écolière aux yeux de cendre
Tu me rappelles ma vie d’avant
Celle où du ciel tombait le miel
T’es ma reine mon abeille blanche
Tu me rappelles des choses étranges
Douce écolière douce amertume
Tu me rappelles ma meilleure vie
Celle où ma mère criait de joie
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
Et je te mange le corps
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Philémon Cimon Montreal, Québec
Infos
philemoncimon@gmail.com
Presse
danae@bonbonbon.ca
J’ai eu envie d’écrire pour les enfants, et je ne le savais pas. C’est arrivé par surprise. D’abord les belles choses, les choses dont j’ai rêvées étant enfant. Puis j’ai vu que je pouvais mettre des mots sur ce qui n’avait pas eu de mots.
Les chansons ont été écrites en une semaine, sans effort. Une chanson, un matin.
Tapé ak Nico+Adèle☀️
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